Les Gilets Jaunes Chrétiens Évangéliques de France (GJCEF), veulent faire entendre “une voix d’apaisement” et font part de leur incompréhension face à la répression policière des manifestants de ce mouvement social qui dure depuis l’automne en France. Dans un communiqué diffusé le 2 février et signé par “les pasteurs protestants, porte-paroles des GJCEF, soutiens de ce mouvement”, ils partagent leur “écœurement envers la manière dont le gouvernement réprime le peuple français (…), nie les violences policières gratuites et illégitimes dont il est responsable”. Ils demandent l’abandon immédiat de l’utilisation des armes qui ont provoqué toutes les blessures graves des manifestants.

Le mouvement est actif sur la page Facebook du même nom, modérée par Yanick Maurin, membre du centre chrétien Martin Luther King, à Nîmes et Philippe Auzenet, pasteur, conseiller en relation d’aide. “Nous condamnons avec fermeté l’action du gouvernement dans sa gestion de la crise actuelle”, poursuit le mouvement dans son communiqué. “Nous sommes témoins de faits, de par notre présence pacifique sur le terrain des manifestations, d’actes très violents et injustifiés de la part de nos autorités envers des personnes innocentes, pacifiques et calmes, provoquant mutilations, éborgnements et blessures graves, dont une majorité demeureront à vie”, poursuivent les GJCEF qui regrettent le manque de compassion des autorités envers ces “victimes innocentes”.

Le mouvement se dit conscient que “le défi le plus grand n’est pas la destitution du Président, mais la mise en place d’une démocratie équitable et participative au niveau des prises de décisions essentielles pour l’avenir de notre pays”. Côté manifestants, les GJCEF refusent “l’utilisation de la violence”, ou “des méthodes de pression qui détruiraient l’économie” mais prône un “dialogue pacifique” avec “responsabilité, maturité et efficacité”.