Le 21 novembre, l’organisation catholique de secours Missio a annoncé à Aix-la-Chapelle que «le gouvernement fédéral allemand a donné un permis de séjour à Asia Bibi et à ses proches membres de la famille». «Asia Bibi peut entrer en Allemagne, c’est certain», a assuré son porte parole Johannes Seibel.

«Aucun gouvernement ne s’est jusqu’à présent manifesté ouvertement pour accueillir Asia Bibi», avait pourtant affirmé son avocat lors d’une conférence de presse à Francfort le 20 novembre, en Allemagne. En effet, si le Canada, la Grande-Bretagne et la France ont assurés qu’ils l’accueilleraient, aucun de ces pays n’a pour le moment donné d’assurance de résidence.
Pour l’avocat Saif-ul-Malook, la politique joue «un rôle majeur à cet égard». «Je pense que pour Asia Bibi, n’importe quel pays occidental où elle peut avoir une vie agréable sera acceptable», a-t-il ajouté. La chrétienne accusée de blasphème a été acquittée le 31 octobre et se trouve actuellement en «lieu sûr».

En France, de nombreuses personnalités ont demandé au président Emmanuel Macron d’offrir l’asile à Asia Bibi. «Monsieur le président de la République, je vous réitère ma demande. La France doit lui offrir l’asile, il en va de notre honneur», a affirmé le 21 novembre Laurent Wauquiez, président de la région Auvergnes-Rhône-Alpes et du parti d’opposition Les Républicains (LR). La Députée LR des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer a ajouté dans un tweet: «Montrons au reste du monde que la France est profondément attachée à la liberté et la dignité de tous. Qu’elle est attachée à la démocratie et à ses valeurs.»