«J’étais là au bon moment, au bon endroit avec la bonne lumière et d’un coup, j’ai vu des yeux. C’était le visage de Jésus qui me regardait», témoigne l’historienne de l’art Emma Maayan-Fanarau au journal israélien Haaretz, le 12 novembre. Située dans les ruines de la cité byzantine de Shiva dans le désert de Néguev, la peinture murale a été dissimulée pendant 1500 ans. Cette découverte se trouve à moins de 150 kilomètres des lieux que la tradition désigne comme un lieu de passage de Jésus.

Cette représentation s’oppose à l’iconographie traditionnelle de Jésus. Grâce à des photographies en haute résolution, l’équipe de chercheurs a pu retracer les traits effacés de la peinture. Le résultat montre un jeune homme aux cheveux mi-longs et bouclés, avec un visage ovale et des yeux plutôt ronds. «La découverte du visage du Christ est très importante en soi. Elle appartient au schéma iconographique d’un homme aux cheveux-courts, imberbe et avec une peau foncée. Cette représentation était particulièrement répandue en Egypte et en Palestine mais a disparu de l’art byzantin ultérieur», explique l’équipe de chercheurs.