Le 22 mars, dans un communiqué, l’ONG chrétienne Christian Solidarity International (CSI) a salué le postulat déposé par le conseillé national PS Mathias Reynard. Ce postulat 18.3309 demande au Conseil fédéral de vérifier que la population civile syrienne soit protégée des conséquences négatives des sanctions adoptées en 2011 contre la Syrie.
CSI appelle le Conseil fédéral à recommander l’acceptation de ce postulat, afin de saisir l’occasion d’entamer une enquête crédible sur les sanctions internationales.
En effet, selon le responsable de CSI au Moyen-Orient, «les sanctions contre la Syrie sont si étendues qu’elles paralysent des secteurs économiques entiers, y compris le sytème de paiement. Elles mettent ainsi à mal la survie de toute la population, indépendamment de la religion ou de l’ethnie».

Co-signataire du postulat avec treize autres parlementaires, Marianne Streiff (Parti évangélique) relève pour sa part qu’«en tant qu’Etat dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse a une responsabilité humanitaire particulière et doit absolument garantir que les sanctions internationales contre la Syrie ne se trompent pas de cible».
Autre signataire, le conseil national UDC Lukas Reinmann ajoute que «des sanctions sans mandat de l’ONU violent notre neutralité. Elles ne touchent pas l’armée, mais la population civile». En effet, ces mesures coercitives de l’UE à laquelle la Suisse s’est jointe n’ont jusqu’à aujourd’hui pas l’aval de l’ONU.