Le 13 novembre, une opération policière contre des bandits dans le quartier de Matissant où est situé le collège évangélique Maranatha (photo) a mal tourné. Suite à la mort de deux policiers, des agents auraient en représailles tué le gardien de l’établissement chrétien ainsi qu’un jeune professeur.
Par ailleurs, le directeur et pasteur Armand Louis a été violenté et arrêté, sous prétexte qu’il aurait induit les policiers en erreur en les conduisant à un dépôt où les bandits avaient caché des armes. A ce moment, une douzaine d’entre eux ont ouvert le feu sur les policiers.

L’avocat du collège, des représentants de la Fédération protestante d’Haïti et des amis du directeur se sont rendus au commissariat pour lui apporter leur soutien.

Le 14 novembre, la Plateforme Haïti du Service protestant de mission a réagi. Dans un courrier adressé à l’Union évangélique baptiste d’Haïti et à la Fédération protestante d’Haïti, les représentants de la FPF, de la Mission biblique, de la fondation la Cause, du Sel, d’ADRA France et du Defap se sont dit très touchés par les événements ayant affectés le collège Maranatha de Grand Ravine.
«Beaucoup d’entre nous ont pu visiter le collège et connaissent les conditions difficiles de travail et de témoignage dans cette zone», indiquent-ils dans leur communiqué. «Nous espérons que la situation de Armand Louis puisse être clarifiée et résolue dans les meilleurs délais».
En Haïti, plusieurs voix se sont élevées pour demander la libération du directeur, dont celles d’anciens élèves du collège. «C’est un homme intègre. Un homme de Dieu qui a consacré sa vie pour aider les autres. Je vous en supplie, libérez-le», a écrit un internaute sur le site de coupdoeil.online, en commentaire d’un article.