Vendredi 21 octobre, plusieurs centaines de musulmans ont répondu à l’appel d’une association islamique bangladaise pour venir prier publiquement au pied du Colisée, à Rome, l’un des hauts lieux de la chrétienté.
Au cours des derniers mois, d’autres manifestations de prières ont eu lieu sur diverses places de la ville. Ils revendiquent par là l’autorisation d’aménager des mosquées dans la Cité éternelle. Une réaction à la fermeture, depuis le mois d’août, de plusieurs mosquées clandestines, au motif notamment qu’elles sont impossibles à surveiller.
Le porte-parole des associations islamiques de la région du Latium, le converti Francesco Tieri a alors rappelé leur demande: «Il faut que la mairie de Rome prenne des mesures pour inclure la présence de notre communauté dans le plan d’urbanisme de la ville», a-t-il formulé.
A la fin de la prière du vendredi, les manifestants se sont installés par terre pour un sit-in qui a duré plusieurs heures. Le rassemblement n’avait pas été autorisé.
La Ligue du Nord dénonce une «provocation inacceptable», alors qu’une vidéo de l’événement montre le prédicateur proclamer la désormais funestement célèbre formule «Allah Akbar», soit Allah est le plus grand.
De son côté, le journal «Il Foglio» précise que certains leaders musulmans s’étaient désolidarisés de l’initiative, la jugeant d’eux-mêmes trop agressive.
L’islam n’est pas un culte reconnu en Italie. La population musulmane est estimée à 1,6 millions de personnes mais seule une poignée de mosquées officielles existent à travers le pays.