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Fin de vie: La Commission d’éthique protestante évangélique prend position

© © Alliance Presse
Publicité La Commission d’éthique protestante évangélique a publié le 15 juin un avis officiel sur la proposition de loi «Droits des malades en fin de vie et devoirs des médecins à l’égard des patients en fin de vie», qui arrive ce mardi au vote devant le Sénat français.
Evangéliques.info

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La Commission d’éthique protestante évangélique a publié le 15 juin un avis officiel sur la proposition de loi «Droits des malades en fin de vie et devoirs des médecins à l’égard des patients en fin de vie», qui arrive ce mardi au vote devant le Sénat français.
Les membres de la Commission approuvent l’idée de garantir le droit du malade à être mieux écouté par le médecin. Mais, d’après eux, rendre ses directives anticipées contraignantes pourrait «inciter le médecin à renoncer à dialoguer pour convaincre le malade ou sa famille qu’un autre choix, meilleur pour le patient, est possible».
La commission pense que la sédation profonde en fin de vie, soit une anesthésie complète, est, en dernier recours, un moyen légitime de calmer une souffrance réfractaire. Mais elle pointe le danger d’en faire un droit opposable La sédation profonde continue ne devrait pas devenir la seule solution à la souffrance. Les auteurs précisent: «faire de la sédation un droit opposable risque de la transformer en recours unique voire commode, et de supprimer la possibilité pour le patient et sa famille de prendre le temps d’un cheminement intérieur vers sa fin.»
En conclusion elle affirme que pour répondre à la souffrance en fin de vie la France a moins besoin d’une nouvelle loi que d’un développement des soins palliatifs.

Laisser mourir?
Quelques jours après le débat relancé autour du cas de Vincent Lambert (lire l’article d’Evangeliques.info), la Commission d’éthique protestante évangélique s’exprime également sur l’arrêt de l’alimentation rendue possible par la proposition de loi.
«L’assimilation de l’arrêt de l’alimentation ou de l’hydratation à l’arrêt de la respiration artificielle en fin de vie est fallacieuse. Ce n’est pas du tout la même chose de ne plus aider artificiellement celui qui est près de rendre son dernier souffle que de priver de subsistance un malade en état végétatif qui vit et respire de lui-même. Dans le premier cas c’est laisser mourir, dans le deuxième cas c’est faire mourir; la loi ne doit pas donner ce droit.»

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