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Marine Le Pen définitivement condamnée suite à ses accusations contre la Cimade, association protestante

© Vox España / Flickr
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Marine Le Pen, rendant définitive sa condamnation pour diffamation envers la Cimade, association protestante d’aide aux migrants. Elle l'accusait d’organiser une filière d’immigration clandestine.
Charlotte Moulin

Déclarant qu’elle «ne doutait pas de l’issue de la procédure», la Cimade a salué dans un communiqué du 16 décembre la décision de la Cour de cassation, qui a rejeté le même jour le pourvoi de Marine Le Pen. La présidente RN à l’Assemblée nationale avait accusé en 2022 l’association d’aide aux migrants, membre de la Fédération protestante de France, d’organiser une «filière d’immigration clandestine» en provenance de l’archipel africain des Comores. Elle avait été condamnée à une amende de 500 euros avec sursis pour diffamation, peine qui avait ensuite été confirmée en appel en septembre 2024.

Les associations humanitaires seraient parfois «complices des passeurs», avait-elle avancé en ce sens lors d’une interview sur BFMTV-RMC le 12 janvier cette année-là, appelant aussi à l’arrêt des subventions étatiques «à des gens qui organisent quelque chose qui est illégal». «Les discours mensongers visant à stigmatiser les personnes migrantes et les associations qui les accompagnent, pour attiser ainsi les tensions sociales et les violences, ne peuvent être distillés en toute impunité», affirme aujourd’hui, pour sa part, la présidente de la Cimade Monique Guyot-Berni.

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L’avocat de l’organisme Patrice Spinosi, relayé par Le Monde le jour de la décision de la Cour, a insisté auprès de l’AFP: «Les propos de Mme Le Pen qui assimilaient l’action de la Cimade à celle des passeurs de migrants étaient inacceptables. La Cour de cassation juge que les limites de la liberté d’expression ont été dépassées. Etre une personnalité politique n’excuse pas tous les débordements».

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