Lors de l’inauguration de l’exposition sur les Chrétiens d’Orient à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, le 25 septembre, Emmanuel Macron leur a témoigné son soutien. Accompagné du président libanais Michel Aoun, en visite d’Etat à Paris, le président a rendu hommage à l’apport des chrétiens au Moyen-Orient: «Vous êtes la trace vibrante de ce qui résiste à l’imbécillité des hommes,» a-t-il déclaré, d’après Le Monde. «Je veux dire aux chrétiens d’Orient que la France est à leurs côtés, que notre priorité sera bien la défense de leur histoire», s’est engagé Emmanuel Macron.
Alors que le thème de la défense des Chrétiens d’Orient paraît davantage porté par la droite et la Russie, le président a cherché à dépolitiser la question: «Je refuse les raccourcis qui parfois ont voulu, dans cette région, opposer deux camps. On a parfois voulu dire que défendre les chrétiens d’Orient, ce serait accepter toutes les compromissions. Non. Défendre les chrétiens d’Orient, ce n’est pas défendre Bachar Al-Assad. Défendre les chrétiens d’Orient, c’est être à la hauteur de l’exigence historique qui est la nôtre.»
L’événement est une «première mondiale» selon le président de l’Institut du Monde arabe, Jack Lang. «Nous avons consacré plusieurs expositions à l’islam, mais c’est la première fois que les chrétiens d’Orient sont au centre d’une exposition d’une telle ampleur, par la richesse et le nombre d’œuvres inédites présentées» a-t-il confié au Point. Celle-ci rassemble 360 pièces provenant du Liban, d’Irak, de Syrie, de Jordanie, d’Egypte et de Palestine. L’exposition est présentée à Paris jusques en janvier prochain et ensuite à Tourcoing jusqu’en 2018.
Coorganisée avec L’œuvre d’Orient, une mission catholique, l’exposition est l’occasion de rappeler la place des chrétiens dans la région. Monseigneur Pascal Gollnisch, son directeur, rappelle ainsi au Point: «Nous voyons ces chrétiens comme des gens persécutés, ce qui est vrai, comme des migrants poussés à quitter leur région, ce qui n’est pas faux, mais certains veulent les présenter comme une sorte de cinquième colonne de l’Occident en Orient, ce qui est absurde: ils y sont chez eux depuis deux mille ans.»