Une enquête de la FPF dresse le portrait spirituel des 18-35 ans

La Fédération protestante de France (FPF) et sa Commission jeunesse ont lancé une enquête nationale en mars, auprès des jeunes protestants âgés de 18 à 35 ans, indépendamment de leur dénomination. Objectif: «Mieux comprendre leurs attentes, leurs besoins et leurs pratiques spirituelles, afin d’éclairer les actions et les prises de parole des accompagnateurs qui les soutiennent», rappelle la FPF dans une publication du 27 mai. 302 jeunes engagés dans leur Eglise ont répondu au sondage.
Les résultats montrent une foi «vivante et structurée», nourrie par des habitudes régulières. 67% des répondants ont en effet déclaré avoir au moins une activité spirituelle hebdomadaire telle que la prière, la lecture de la Bible ou la fréquentation d’un groupe chrétien. Pour 77% d’entre eux, la Bible demeure leur principale source spirituelle. Suivent la fréquentation de groupes d’échange (54%) et la consultation de contenus numériques chrétiens -podcasts, vidéos, etc. (42%).
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«Un engagement à la fois personnel et public»
La foi, chez ces jeunes, semble dépasser la seule conviction personnelle. «Elle est perçue comme un engagement à la fois personnel et public, un chemin de transformation et de responsabilité», note la FPF. Ils décrivent une relation continue avec Dieu, marquée par l’écoute de soi et des autres. Par ailleurs, malgré les tensions entre certaines valeurs chrétiennes et les normes sociétales actuelles, 80% des sondés se sont dit «optimistes pour l’avenir». Un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale des tranches d’âge similaires.
Le principal obstacle observé dans leur vie de foi reste le manque de temps. Il existe aussi parfois un sentiment d’isolement spirituel dû au décalage avec les valeurs de la société. Toutefois, cette dissonance «renforce aussi le désir de s’ancrer dans des espaces de dialogue et d’enseignement adaptés à leur réalité».