L’UDF appelle la Suisse à quitter l’OMS

L’UDF s’est engagée à faire tout son possible pour que la Suisse se retire complètement de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). Le parti chrétien conservateur fait actuellement campagne pour que sa pétition «La Suisse doit se retirer de l’OMS», qui a recueilli jusqu’ici plus de 3000 signatures, atteigne au moins le seuil des 20 000 d’ici le 3 mars 2025, début de la session de printemps du Parlement fédéral. Dans une vidéo publiée le 13 février sur YouTube, Philippe Karoubi, membre du Comité directeur de l’UDF, explique les inquiétudes qui motivent cette volonté. A l’instar de celles qui ont en partie poussé les Etats-Unis à mettre fin à leur adhésion en janvier, elles sont à la fois financières et patriotiques.
Des enjeux de pouvoirs
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«Les Suisses doivent reprendre et protéger leur souveraineté en matière de santé publique. La Suisse dépense chaque année des millions de francs pour financer l’Organisation mondiale de la santé; une organisation qui cherche à accroître son pouvoir au détriment de la souveraineté des Etats», déclare Philippe Karoubi, avant de pointer du doigt l’accord mondial sur les pandémies, qui devrait être conclu entre les 194 pays membres de l’OMS d’ici juin 2025. Si, d’après la littérature officielle, celui-ci viserait à «améliorer la prévention, la préparation et la riposte face aux futures pandémies au niveau mondial», pour l’UDF, il y a là des enjeux de pouvoirs qui nuiraient aux Etats membres.
«L’OMS veut faire signer aux pays un nouveau traité sur les pandémies qui lui permettrait d’imposer des mesures drastiques sans consultation démocratique. Malgré les erreurs commises durant la crise du Covid-19, elle veut encore plus de pouvoir pour la prochaine pandémie», appuie également le responsable du développement de l’UDF en Suisse romande. Il dénonce une possible obligation de la Suisse à imposer des mesures sanitaires et des restrictions «sans passer par le Parlement». Par ailleurs, le parti estime que l’argent investi doit être mieux utilisé «pour de vraies causes sociales».