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Guatemala: La Bible utilisée comme support de cours dans des écoles publiques

Des enfants guatémaltèques assistent à un cours "Open the Book"
© RNS photo/Catherine Pepinster
Face aux violences et à l'ingérence étatique, les directeurs d'école du Guatemala se tournent vers l'une des seules mains tendues: celle des chrétiens. La Bible fait ainsi partie intégrante du «cursus».
Matthieu Schmidt

Dans un pays où règnent la corruption et la criminalité, la Bible est perçue comme un vecteur d’espoir par les responsables d’une école publique de Mixco, au Guatemala. En effet, l’introduction du programme Open the Book («Ouvre le Livre») par la Société biblique anglaise permet aux jeunes Guatémaltèques d’apprendre à lire et à écrire. Introduite dans les écoles publiques du pays par cinquante employés et plus de mille bénévoles, la lecture de la Bible constitue aussi une véritable contre-culture à la culture des gangs.

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La Bible comme contre-culture

Religion News rapporte, le 4 mars, que les moyens à disposition des directeurs d’école sont faibles. En effet, à Mixco, la deuxième ville du pays, il n’y a que «douze ordinateurs pour plus de 650 élèves». La plupart des enfants quittent l’école à quatorze ans et les garçons sont souvent recrutés par les gangs. Dans ce contexte, le programme chrétien est le bienvenu, proposant de théâtraliser la Bible pour une immersion complète. Par exemple, un garçon de quinze ans prénommé Wilson a découvert une alternative à la violence. Alors qu’il a récemment perdu son frère tué par des membres de gangs, il déclare à présent: «J’ai compris que ce n’était pas à moi de chercher la vengeance.»

La Société biblique britannique ne travaille pas que dans les écoles. Dans les bidonvilles où l’Eglise catholique et l’UNESCO ont œuvré à de meilleures conditions de vie, elle propose des séances Open the Book dans des centres de détention et dans les quartiers de la ville. Dans ce pays où l’avortement est illégal, il s’agit aussi d’apprendre aux adolescentes à élever leur enfant. La société attend aussi une amélioration du côté politique avec l’arrivée au pouvoir de Bernardo Arévalo, élu le 15 janvier. Celui-ci avait promis de changer l’avenir des jeunes en se concentrant notamment sur l’éducation.

Rédigé par Matthieu Schmidt, relu par Geoffrey Leplang

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