Son inauguration a eu lieu le jour de la commémoration du génocide arménien. Conçue par l’architecte David Hotson, l’Eglise Saint Sarkis a en effet accueilli le 24 avril 2022 son premier service dominical. Moins d’un an plus tard, le 31 janvier 2023, World Architects l’a donc élue meilleure œuvre architecturale américaine de l’année 2022.

L’Eglise orthodoxe arménienne, basée au Texas, l’a largement emporté. Elle a en effet recueilli 64% des suffrages parmi une liste de 40 bâtiments. Plus de 8500 architectes internationaux ont ainsi participé au sondage. Elle devance l’université Clemson (Caroline du Sud) et la banque coopérative First Tech Federal Credit Union (Oregon). Au palmarès de World Architects, l’Eglise texane succède à la Bibliothèque commémorative Martin Luther King de Washington DC.

Un souvenir d’Erevan et du génocide arménien

Le site de l’Eglise orthodoxe s’étend ainsi sur près de deux hectares. Il se compose de trois structures distinctes. Outre la bâtisse et le sanctuaire de l’Eglise, il y a aussi une salle de sport et un centre pour les jeunes. Un autre édifice abrite des bureaux, des salles de classe et une cuisine. «C’est un honneur que l’Eglise arménienne Saint Sarkis reçoive cette reconnaissance que je partage avec toute l’équipe du projet», se réjouit l’architecte sur le site de World Architects.

L’architecture du sanctuaire s’inspire de l’Eglise Saint Hripsime d’Erevan, construite en 618. L’Arménie est considérée comme la première nation du monde à avoir adopter le christianisme comme religion d’Etat, au IIIe siècle après Jésus-Christ. Par ailleurs, l’édifice a aussi une dimension historique. David Hotson rèvèle que «la façade ouest de Saint Sarkis commémore chacune des 1,5 million de victimes du génocide arménien de 1915». Financée par l’entrepreneur Elie Akilian, l’Eglise a coûté plus de 20 millions de dollars.