Unique structure du Royaume-Uni à traiter la dysphorie de genre chez les mineurs, la clinique Tavistock, à Londres, s’apprête à faire face à des poursuites judiciaires. Des familles et leurs avocats portent contre l’équipe de nombreuses accusations, liées à de la négligence médicale. Les soignants n’auraient pas correctement informé les jeunes patients sur les conséquences de la prise de bloqueurs de puberté, et auraient accepté toutes les demandes sans évaluation ni diagnostic, rapporte le Times.

De plus, ils auraient administré de nouveaux traitements, non contrôlés selon la norme sanitaire, susceptibles d’altérer «de manière temporaire ou permanente» le développement du cerveau. Les équipes seraient également sous-qualifiées pour exercer ce type de prestations. Beaucoup de jeunes traités par la clinique, ayant grandi, dépeignent maintenant un mal-être physique et/ou psychique.

Selon les avocats, environ 1000 familles pourraient se joindre à cette action en justice. Les documents à charge doivent être déposés devant la Cour suprême britannique dans les six prochains mois. Désormais, les jeunes concernés et leur famille devront s’adresser aux services des hôpitaux pédiatriques. Depuis 1989, la fondation Tavistock and Portman NHS a traité 19 000 enfants atteints de dysphorie de genre présumée. En juillet, le système national de santé anglais avait déjà annoncé la fermeture de la clinique Tavistock, suite à un rapport concluant à des problèmes de sécurité, sans rapport avec l’affaire.