Canada: Suicide assisté dans une Église protestante

Betty Sanguin, 86 ans et atteinte de la maladie de Charcot, a choisi de mourir dans son Eglise Churchill Park United à Winnipeg. Le 9 avril, entourée de toute sa famille et de ses amis, elle a ainsi bénéficié, sur place, d’une injection létale.
L’équipe de direction de l’Eglise protestante unie Churchill Park avait approuvé sa demande à l’unanimité. La révérende Dawn Rolke, qui a prononcé une bénédiction peu avant l’intervention, a en effet déclaré au Christian Post que la démarche lui semblait «appropriée», car «les Eglises sont souvent l’hôte et le foyer de tous les aléas de nos vies, et de certains de nos rituels de vie importants: baptême, mariage, ordination, services funéraires ou commémoratifs».
Une coopération «profondément troublante»
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Beaucoup de chrétiens sont cependant troublés par cette démarche. Le directeur des communications de l’association CARE (Action chrétienne pour la recherche et l’éducation), James Mildred, a par exemple réagi depuis les Etats-Unis, qualifiant la coopération des dirigeants de Churchill Park United comme «profondément troublante» au vu des messages bibliques concernant la vie humaine.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), ou maladie de Charcot, s’étend peu à peu à tous les muscles du corps. Elle est mortelle et incurable. Le suicide assisté est légal au Canada depuis 2016, et il est accessible aux personnes handicapées ainsi qu’aux malades qui ne sont pas en fin de vie, comme Betty Sanguin, depuis 2021.