Il est l’une des cinquante-deux victimes de la gare de Kramatorsk, cité industrielle de l’est du pays. Roman, missionnaire évangélique ukrainien, aidait à l’évacuation des civils au moment où deux missiles ont touché le lieu le 8 avril. 4000 ukrainiens y attendaient leur évacuation par voie ferrée. Après le massacre de Boutcha (Donbass), qui a coûté la vie au doyen d’un séminaire évangélique, c’est donc un jeune volontaire qui a été victime des atrocités de la guerre. La Russie nie les accusations de Kiev dans ce qui s’apparente à un crime de guerre.

Après avoir terminé sa formation au séminaire de Freudenstadt en Allemagne, il était retourné en Ukraine. Membre d’une Assemblée de Dieu, Roman a développé son ministère par le bénévolat. «Il a grandi dans l’Eglise et toute sa vie a été marquée par le service aux autres», livre Jaume Torrado, président et directeur de l’ONG El Bon Samarità, à Protestante Digital. Cet organisme collabore avec l’organisation chrétienne ukrainienne qui a envoyé Roman. Il laisse derrière lui sa femme et ses quatre enfants.