Les évangéliques craignent en effet que le nouveau texte ne respecte pas la Constitution du pays, et ont peur qu’il ne «mette en danger et menace la démocratie». Dans une lettre publique envoyée au président Luis Abinader Corona, les représentants évangéliques dénoncent notamment l’introduction de l’orientation sexuelle comme une «nouvelle catégorie de discrimination».

«Les preuves montrent que ce type de législation, au lieu de protéger les personnes vulnérables, accorde des privilèges à certains groupes en violant les droits et libertés fondamentaux de la majorité.» «Les premiers touchés sont les enfants et les adolescents, qui sont précisément la cible principale des promoteurs de l’idéologie du genre», appuient les dirigeants, relayés par le média local El Día. Ils déclarent en outre que le système éducatif commence à être utilisé comme une plateforme pour «les endoctriner agressivement avec cette idéologie, provoquant une confusion sur leur identité sexuelle».

Mobilisation

Selon El Día, six Eglises et unions évangéliques sont signataires de ce courrier. Il s’agit du Conseil de l’unité évangélique (CODUE), de la Confrérie évangélique dominicaine (CONEDO), du Conseil des Eglises de Dieu, de l’Eglise Casa del Altísimo, de l’Eglise Mahanaim et du Groupe d’action chrétienne. D’autres institutions participent à cette mobilisation, comme Jeunesse en Mission (JEM, connu pour ses recueils de cantiques), la Table de dialogue chrétien et de représentation, le Conseil national des confréries de pasteurs évangéliques (CONACOPE) et les Ministères de la Bataille de la Foi.