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Mexique : Joel Barrientos héberge les 200 migrants expulsés par son frère pasteur

Un groupe de migrants d'origine centraméricaine attend sur la ligne de chemin de fer pour monter à bord d'un train de conteneurs, connu sous le nom de "La Bête", pour se rendre à la frontière des États-Unis et du Mexique, entre les États de Coahuila (Mexique) et du Texas (Etats-Unis).
© iStock - Un groupe de migrants d'origine centraméricaine attend sur la ligne de chemin de fer pour monter à bord d'un train de conteneurs, connu sous le nom de "La Bête", pour se rendre à la frontière des États-Unis et du Mexique, entre les États de Coahuila (Mexique) et du Texas (Etats-Unis).
Depuis juin, dans la ville frontalière de Matamoros, au Mexique Joel Barrientos, 49 ans, technicien pour un fournisseur d’accès à internet, héberge chez lui des dizaines de familles qui espèrent franchir la frontière avec les Etats-Unis.

Depuis juin, dans la ville frontalière de Matamoros, au Mexique Joel Barrientos, 49 ans, technicien pour un fournisseur d’accès à internet, héberge chez lui des dizaines de familles qui espèrent franchir la frontière avec les Etats-Unis. Les 200 migrants étaient auparavant logés de l’autre côté de la rue, dans les locaux de l’Eglise évangélique dont le frère de Joel,  Victor Barrientos est pasteur, rapporte le New York Times.

Jusqu’au mois de juin, Victor Barrientos hébergeait volontiers les personnes sans abri dans son église, estimant faire ainsi son «devoir» de chrétien. Dès 2014, des dizaines de familles de migrants avaient commencé à s’y installer, année où de nombreux migrants d’Amérique centrale ont commencé à affluer à la frontière américaine. Puis, quelques années plus tard, avec l’arrivée de grandes caravanes de migrants, le pasteur avait proposé l’hospitalité dans son église à des dizaines d’autres personnes jusqu’à atteindre le chiffre d’une centaine. 

Des conditions d’hygiène déplorables

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Mais, le pasteur s’étant absenté quelques semaines a confié la gestion de l’hébergement dans l’église à son frère Joel. De plus en plus de migrants affluaient dans la ville et Joel Barrientos acceptait tout le monde. A son retour le pasteur découvrait que désormais 200 personnes s’entassaient dans l’église, dans des conditions d’hygiène déplorables, sans masques anti-covid. Victor a fini par expulser tout le monde ou presque.

Les migrants n’ont eu qu’à traverser la rue pour être hébergés chez Joel qui a vidé les pièces de sa maison pour les remplir de nattes et de matelas posés à même le sol. Des tentes ont été montées sur le toit terrasse de la maison et un pilier de soutien à même été construit pour éviter son effondrement.

En plus des associations caritatives, ces migrants venus notamment du Honduras peuvent compter sur la solidarité des habitants, qui laissent les gens s’installer sous les porches des maisons, ou transforment les églises en camps de fortune, souligne Ouest-France

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