Face aux nouvelles mesures « drastiques et douloureuses » pour contenir la pandémie, l’Alliance évangélique suisse SEA incite ses fidèles à essayer de nouvelles choses dans le cadre des possibilités actuelles.

L’institution faîtière suisse rappelle sur son site qu’en dépit des défis qu’impliquent ces restrictions dans la manière dont l’église est formée et vécue, « il existe des moyens par lesquels elle peut être là pour ses membres ainsi que pour ceux qui les entourent ».  Elle propose par exemple de trouver un bon équilibre entre offres numériques et présence physique;  de trouver un espace pour vivre ses émotions ; de célébrer davantage en petits groupes; d’avoir une discussion ouverte au sein de l’église sur l’avenir; d’investir dans les compétences linguistiques des membres; de rendre la foi visible et tangible localement en tant que force d’appui », selon les règlements cantonaux respectifs.

Pour la SEA, les actions des autorités ne sont pas considérées comme une restriction inadmissible de la liberté religieuse. « Dans cette pandémie, nous devons admettre humblement que nous n’avons aucune certitude. Il est donc compréhensible qu’il existe de très nombreuses évaluations différentes de la situation actuelle. C’est précisément pourquoi l’EES est convaincue: la crise peut être une opportunité si les chrétiens se concentrent sur le centre commun – l’Évangile de Jésus-Christ – plutôt que sur les différences, afin de mettre ensemble des signes d’espérance dans la société.

«Noël ne sera pas une fête normale»

En France, le ministre de la santé Olivier Véran prévient des conséquences du confinement: «Noël ne sera pas une fête normale», a t-il expliqué dans un entretien du Journal du Dimanche du 1er novembre. Il invite les français à respecter les mesures prises par le gouvernement afin d’espérer « vivre un Noël le moins contraignant possible », a t-il déclaré. Il espère que les familles pourront se retrouver mais estime néanmois « difficile d’envisager de grandes soirées » pour le réveillon du 31 décembre.

En Suisse, le ministre de la santé Alain Berset doit lui aussi affronter les critiques montantes concernant sa gestion de la crise pandémique. Dans un article publié dans le journal «Matin Dimanche» en date du 1er novembre, le ministre s’est retenu de tout pronostic et d’envisager une date de fin de crise: «Tous ceux qui en ont fait se sont trompés». «Je ne sais pas si on pourra sauver Noël», avoue le ministre de la santé Alain Berset, «l’on doit vivre avec cette incertitude».