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Fin de l’instruction à domicile en France : «pas d’inquiétude» du côté des AFP

Françoise Caron, présidente des AFP
© Fédération nationale des AFP
«L'instruction à domicile» sera désormais «strictement limitée, notamment aux impératifs de santé», annonce Emmanuel Macron. «Nous ne sommes pas dans la défense absolue de l’école à la maison», réagit Françoise Caron présidente des AFP.

«Nous ne sommes pas dans la défense absolue de l’école à la maison», a déclaré Françoise Caron présidente de la fédération nationale des Associations Familiales Protestantes (AFP). Dans un discours prononcé le 2 octobre aux Mureaux, pour annoncer le futur projet de loi contre «le séparatisme islamique», Emmanuel Macron a révélé que «l’instruction à domicile» serait désormais «strictement limitée, notamment aux impératifs de santé». 

Invitée par Evangeliques.info à réagir à cette annonce, Françoise Caron a en préambule rappelé l’opposition des AFP à l’abaissement à 3 ans contre 6 ans auparavant de l’âge de l’instruction obligatoire, depuis la rentrée 2019. «En terme de maturité, les enfants ne sont pas tous au même point. Rendre l’instruction, puis désormais l’école obligatoire dès 3 ans, c’est une façon, selon nous, de niveler les choses.» 

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Cette obligation ne serait pas liée aux apprentissages des pré requis pour la lecture, selon Françoise Caron, mais aux besoins de socialisation. «Hélas, la loi est passée, et il nous semble que c’est tout à fait dommageable. Mais cette annonce de la fin de l’école à la maison se fait dans le cadre de la lutte contre les séparatismes», déclare la présidente des AFP. Elle poursuit : «Obligatoire pour être obligatoire, l’école à la maison doit rester pour nous une exception, lié à un contexte dérogatoire.» 

«D’autres façons d’éduquer dans les valeurs chrétiennes»

L’école à la maison est parfois utilisée «pour lutter contre certaines peurs et une volonté d’éduquer, enseigner les enfants dans des valeurs chrétiennes», souligne Françoise Caron. Or, il y a, selon elle, d’autres façons d’éduquer dans les valeurs chrétiennes que le «tout à la maison» de certaines familles. Elle reconnaît le gros effort fait par les parents de socialiser leurs enfants par les clubs de sport, la musique. «Mais avec l’instruction à domicile, il manque souvent de confrontation avec des pairs, ce qui limite l’esprit critique.» Elle assure en revanche que la fédération des AFP reste vigilante pour que les parents gardent leur liberté d’éduquer. 

Environ 50.000 élèves suivent l’école à la maison en France en 2020. Dès la rentrée prochaine l’instruction à domicile sera donc «strictement limitée».

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