Israël: les archéologues mettent au jour un deuxième temple près de Jérusalem datant de l’époque du temple de Salomon
Le 4 février, le site de The Times of Israel révélait les fouilles en cours sur le site d’un lieu de culte à Motza, située à sept kilomètres du Mont du Temple et datant du dixième siècle avant J.-C.
Cette découverte est importante car elle semble indiquer que le Temple de Salomon n’était pas l’unique lieu de culte en Israël à cette époque. D’après les recherches publiées dans la Biblical Archeolgy Review par des archéologues de l’Université de Tel Aviv, ce bâtiment massif, initialement découvert en 2012, est contemporain du Premier Temple et repose sur le même plan architectural, mais sa taille est d’un tiers plus petite. Selon les informations livrées par Shua Kisilevitz de l’Autorité israélienne des antiquités, ce lieu de culte a été vraisemblablement édifié par les mêmes constructeurs venus de Syrie, ainsi que le rapportent les récits bibliques.
«Il est impossible d’avoir pu construire un temple aussi monumental et majeur à une telle proximité de Jérusalem sans qu’il n’ait été autorisé par le système au pouvoir», souligne-t-elle. Le temple de Motza aurait fonctionné en parallèle au Premier Temple et laisse à penser qu’il aurait bénéficié de l’accord du pouvoir. De l’avis de Shua Kisilevitz, cette découverte en cours de fouilles, remet en question la perception commune des pratiques religieuses durant cette période de monarchie unifiée.
Parmi les vestiges, on notera la découverte d’une table d’offrandes en pierre et de nombreux objets apportés par les fidèles. La présence de figurines à forme humaine ou représentant un cheval indique que ce temple, comme celui de Jérusalem, n’a pas uniquement servi au culte de Yahvé, mais également à des cultes païens.
A l’heure actuelle, il est impossible de délimiter le moment où le polythéisme a été abandonné au profit d’un Dieu unique.
«Si nous pouvions nous transporter en Judée, au 8e siècle (avant J-C), précise Shua Kisilevitz, nous serions sidérés par les différences dans les pratiques cultuelles de l’époque et celles d’aujourd’hui».