Six cents personnes étaient réunies vendredi soir au Conseil de l’Europe à Strasbourg pour l’ouverture de Protestants en fête. Le pasteur réformé François Clavairoly accueillait, entre autres, le maire de Strasbourg, Roland Ries, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, et le ministre des Finances de l’Allemagne, Wolfgang Schäuble. Roland Ries a cité Goethe, selon qui «rien ne remplace la Bible, base de toute éducation». Mais c’est Gérard Collomb qui a rendu l’hommage le plus appuyé au Livre Saint, citant l’épître aux Galates: «Il n’y a plus ni juif ni grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme, car vous êtes tous un dans le Christ Jésus.» Le nom du Seigneur s’est ainsi retrouvé dans la bouche d’un ministre français.
Sur la base de ce verset, Gérard Collomb a admiré la conviction des Réformateurs, pour qui «chaque homme et femme est à équidistance de Dieu». Cette «égalité» de tous devant Dieu et entre eux se retrouve aujourd’hui, pour le ministre, dans la devise de la République française: «Liberté, égalité, fraternité».
Interrogé à la fin de son discours par le Christianisme Aujourd’hui sur sa conception de la laïcité, Gérard Collomb a affirmé, dans la lignée du président Macron, que les religions avaient toutes leur place dans l’espace public. «Ne pas écouter les religions serait une erreur. Nous pouvons beaucoup apprendre des religions et de l’histoire des religions. A ce titre, je suis pour un enseignement laïc du fait religieux à l’école.»