«La population de musulmans et chrétiens s’accroît de jour en jour. Pour intervenir face à cette urgence, le gouvernement devrait imposer la stérilisation aux musulmans et chrétiens de manière à ce que leur nombre ne puisse plus augmenter».
Cette déclaration de Sadhvi Deva Thakur, vice-présidente du groupe All India Hindu Mahasabha (l’Assemblée hindoue de toute l’Inde), a choqué les minorités religieuses le 11 avril dernier.
La responsable de ce groupe extrémiste a par ailleurs appelé les Hindous à avoir plus d’enfants et a augmenté leur population.
Tout aussi choquant, Sadhvi Deva Thakur a déclaré que des statues de dieux et déesses hindous devraient être placées dans les mosquées et les églises.
Le Conseil global des chrétiens indiens a réagi en qualifiant ces paroles de «délirantes et filles de l’idéologie Hindutva (l’Inde aux hindous)».
Son communiqué ajoute que ces déclarations sont une insulte à l’Inde laïque et à la liberté religieuse de la nation. Selon le Conseil global des chrétiens indiens, la responsable devrait être arrêtée pour sédition et xénophobie.
Depuis l’accession au pouvoir de Narenda Modi, en mai 2014, le climat d’hostilité est grandissant envers les minorités religieuses en Inde.