L’engagement d’une conseillère en relation d’aide homophile par le Wheaton College suscite des crispations
Depuis la rentrée académique 2014-2015, Julie Rodgers s’occupe de relation d’aide et de soutien spirituel pour les élèves du Wheaton College, une université évangélique de référence de la région de Chicago. Une note sur le blog de la nouvelle recrute de Wheaton a suscité une vague de crispation dans et autour de l’institution. Elle y a indiqué qu’elle était attirée par les femmes et qu’elle considérait les hommes comme «ses frères». En revanche, tout comme le considère le Wheaton College, Julie Rodgers, 28 ans, ne vit pas en couple homosexuel, ce qu’elle considère aussi comme un péché.
Le Wheaton College aurait-il dû chercher à se séparer de la jeune femme? C’est autour de cette question que se sont multipliées les prises de positions. Pour Ita Fischer, qui a travaillé sur les questions d’homosexualité pour cette université durant dix ans, l’engagement de la jeune femme produit le faux message suivant: «Nous ne croyons pas que Dieu peut vous transformer. Ce n’est pas justifiable Bible en mains».
Philip Ryken, président du Wheaton College rappelle à qui veut l’entendre que l’institution a une position chrétienne orthodoxe bien claire. «En revanche, nous n’avons pas de position sur le vocabulaire que doivent utiliser les chrétiens qui expérimentent une attraction pour des personnes de même sexe pour décrire leur expérience».
Les opinions exprimées autour de cette affaire ont entraîné un certain malaise. Des chrétiens pro-gays ont accusé Wheaton de mettre en place un environnement oppressant pour les relations de même sexe. Ils n’ont pas hésité de rappeler le cas d’un étudiant gay, qui s’était suicidé en 2007.