Pour la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), les citoyens doivent inscrire deux «non» sur leur bulletin de vote le 9 février : non à l’initiative «financer l’avortement est une affaire privée» et non à l’initiative «Contre l’immigration de masse». Même si elle partage avec les initiants l’objectif de réduire le nombre d’interruptions de grossesse, la FEPS estime que «la société porte une part de responsabilité dans un avortement». Elle juge que «si la société veut que les femmes mettent au monde des enfants, elle doit faire en sorte que la grossesse ne soit pas ressentie par les femmes comme cause de détresse existentielle».
Concernant l’initiative contre l’immigration de masse, la FEPS dénonce un amalgame dangereux entre politique de l’emploi et politique de l’asile. Elle estime cette initiative discriminatoire et rappelle que «cette représentation d’une masse anonyme est incompatible avec celle de l’Homme dans la Bible, une image qui imprègne la tradition chrétienne de la Suisse».