Le 11 juillet, Tony Anthony était officiellement désavoué par l’Alliance Evangélique de Grande-Bretagne (AE) et Avanti Ministries, suite aux résultats accablants d’une commission d’enquête indépendante: le célèbre évangéliste n’avait pas dit toute la vérité sur plusieurs aspects de son témoignage.

Un appel à la transparence
Aujourd’hui, c’est surtout la question de la transparence qui fait débat: les conclusions de l’enquête doivent-elles être rendues publiques? Le président de ladite commission, John Langlois, a signifié son point de vue dans une lettre ouverte adressée au groupe de recherche et publiée sur Crosswire et Actu-chrétienne. Il répondait au directeur général de l’Alliance évangélique britannique, Steve Clifford, qui demandait à la commission d’enquête de faire preuve de transparence en ne se privant pas de faire part de ses conclusions de manière plus détaillée.

IL refuse la langue de bois
John Langlois semble abonder dans le même sens: «J’ai l’intention d’honorer mes obligations envers le corps du Christ. Cela prévaut sur toute interdiction de divulguer. Depuis deux mois, l’Alliance Evangélique se voit interdire de dire la vérité à son public par un artifice juridique profane. Je ne me laisserai contraindre ainsi. Depuis deux mois, je suis un “initié”, qui sait la vérité, de toute apparence complice après coup de la tromperie et à l’obtention de fonds par tromperie, mais sans pouvoir le dire à ceux qui ont le droit de savoir».

«Tony Anthony n’a jamais été actif dans le kung-fu»
Pour John Langlois, en effet, les résultats de l’enquête sont assez graves pour que le public sache la vérité. Les erreurs contenues dans L’Oeil du Tigre, dit-il, ne sont pas juste mineures, elle sont fondamentales. John Langlois rappelle les trois conclusions principales de l’enquête: d’abord, Tony Anthony n’est jamais allé en Chine pendant son enfance, tel qu’il le prétend. Ensuite, il n’a jamais été actif dans le Kung Fu, tel qu’il le prétend. Enfin, il n’a jamais été actif dans la protection rapprochée, tel qu’il le prétend. John Langlois assure que Tony Anthony a passé une enfance normale dans la région de Londres et regrette que l’évangéliste continue de défendre sa version des faits, «sans aucun signe d’une vraie repentance».