Sa sortie ne pouvait mieux tomber pour sa promotion. Le nouvel ouvrage de Sébastien Fath, chercheur au CNRS, est consacré au protestantisme évangélique français de 1800 à 2005 (Ed. Labor & Fidès), dont il est tant question en marge du centenaire de la Fédération Protestante de France.
Il propose une analyse historique, décortique les particularités socio-religieuses de cette composante du protestantisme et ses défis à venir.
Sébastien Fath analyse la croissance surprenante des évangéliques, aujourd’hui estimés à près de 400’000 fidèles, soit sept fois plus qu’après la Deuxième Guerre mondiale. Si l’on prend en compte la population des «pratiquants» qui fréquentent leur paroisse régulièrement, le protestantisme évangélique dépasserait le protestantisme réformé. La pratique religieuse est beaucoup plus importante chez celles-ci que chez les luthéro-réformés (80 % contre 10 %), souligne Sébastien Fath. Les annuaires protestants recensent 690 paroisses luthériennes et réformées, contre 2000 communautés évangéliques actives en France. En outre,