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Etats-Unis: une étude montre les liens entre la peur d’une pandémie et l’affiliation chrétienne et politique

© Peurs de pandémie © Pixabay
Sur fond de débat politique entre démocrates et républicains, une étude menée depuis 2014 montre que la perception d’une catastrophe naturelle ou d’une pandémie diffère selon l’appartenance religieuse et politique. Selon le Chapman Survey of American Fears , «les craintes liées à la propagation d’une maladie a tendance à être plus basse chez les chrétiens protestants qui s’identifient politiquement avec les conservateurs et fréquentent l’église chaque semaine.» L’étude montre un accroissement de l’inquiétude liée à un risque de pandémie entre 2014 et 2018.
Evangéliques.info

Sur fond de débat politique entre démocrates et républicains, une étude menée depuis 2014 montre que la perception d’une catastrophe naturelle ou d’une pandémie diffère selon l’appartenance religieuse et politique. Selon le Chapman Survey of American Fears , «les craintes liées à la propagation d’une maladie a tendance à être plus basse chez les chrétiens protestants qui s’identifient politiquement avec les conservateurs et fréquentent l’église chaque semaine.»
L’étude montre un accroissement de l’inquiétude liée à un risque de pandémie entre 2014 et 2018.

Selon Christianity Today, cette différence de perception pourrait expliquer en partie l’hésitation qu’ont eue les responsables d’églises et des conseillers de Donald Trump à annuler les service religieux et autre réunions. Il semble probable que les personnes exposées plus souvent à un enseignement biblique et une théologie qui invite à «ne pas avoir peur» et à «être fort» (Deut 31:6) se déclarent moins sensibles à la peur que le reste de la population. Si la différence est perceptible entre protestants et catholiques pratiquants, elle est moindre quand les personnes interrogées ne fréquentent pas régulièrement l’Eglise.
Dernièrement, avec la pandémie du COVID-19, les indices de craintes semblent surtout liés à l’appartenance politique. Une autre étude menée à ce sujet par Quinnipiac University montrent que 63% des républicains se disaient peu concernés pas le virus contre 31 % des démocrates. Cette différence idéologique apparaît également dans le Chapman Survey.

L’une des questions que cette étude soulève est donc bien la manière de communiquer en matière de prévention. Pour les autorités, la difficulté est de trouver un juste équilibre pour mobiliser la population à prendre suffisamment au sérieux la pandémie et adopter les consignes de sécurité tout en évitant les effets de panique. «Dans certaines traditions évangéliques protestantes, la peur peut être vue comme une trahison à la foi», commente Christianity Today. L’attitude et le message des pasteurs et des responsables spirituels pourraient donc jouer un rôle clé dans la manière dont les fidèles vont adapter leur comportement s’ils comprennent qu’une attitude de foi ne s’oppose en rien à de mesures de prudence.

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