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Suisse: le PDC (Parti démocrate chrétien) va-t-il conserver le C?

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Réunis à Frauenfled (Thurgovie), les délégués du PDC (parti démocrate chrétien) suisse ont défini leurs mots d’ordre en vue des votations du 17 mai prochain. Outre le renouvellement au soutien de la voie bilatérale et un vote en faveur d’une augmentation de la déduction fiscale pour frais de garde des…
Evangéliques.info

Réunis à Frauenfled (Thurgovie), les délégués du PDC (parti démocrate chrétien) suisse ont défini leurs mots d’ordre en vue des votations du 17 mai prochain. Outre le renouvellement au soutien de la voie bilatérale et un vote en faveur d’une augmentation de la déduction fiscale pour frais de garde des enfants, le PDC ouvre un débat sur l’identité chrétienne du parti.
Vendredi 14 février, la direction a lancé un sondage auprès de sa base sur le nom du parti et particulièrement la présence du C. Fondé au XIXe siècle, le parti s’est d’abord longtemps défini comme catholique et conservateur. Ce n’est qu’en 1970 qu’il prend le nom de PDC et troque l’identité clairement catholique pour devenir le parti démocrate chrétien.
Aujourd’hui, le PDC fait face à une perte de vitesse observée chez tous les grands partis gouvernementaux lors des élections de novembre dernier.
«En 2019 nous sommes restés stables. En 2023, nous devons nous épanouir,» a déclaré Gerhard Pfister, son président, dans des propos rapportés par Le Temps.
Au micro de l’émission Forum, samedi 15 février, Gerhard Pfister a exprimé son attachement au fondement chrétien du parti et à ses valeurs, mais il a ajouté qu’il souhaitait qu’un débat soit mené sur son nom afin de conserver l’unité et se donner toutes les chances de regagner du terrain. «Personnellement, je suis un conservateur catholique et je n’ai jamais eu de problème avec le C. Mais je constate qu’il s’agit d’une question de la perception du PDC», commentait son président qui craint que les non catholiques ou les non chrétiens n’osent s’affiler au parti en raison de son identité. Le débat risque d’être nourri. La conseillère fédérale Viola Amherd se passerait volontiers du C, tandis que la cheffe de groupe Andrea Gmür y est attachée. «C’est mon but et c’est mon devoir d’avoir cette discussion sans division du parti, confiait Gerhard Pfister qui se veut optimiste. Et nous avons beaucoup d’expérience avec la pluralité des opinions au sein de notre parti.» Au-delà du C, c’est bien le positionnement du PDC au sein d’une société en mutation qui se joue.

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