Perçue comme une menace à l’entente entre les communautés, la statue de près de 35 mètres devrait être érigée au sommet d’une colline sur le territoire d’Harobele, une localité de 3500 habitants majoritairement chrétienne. Le 12 janvier, les membres de Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une organisation nationaliste hindoue, de la ligne dure proche du premier ministre, ont manifesté contre ce projets. Ils demandent au gouvernement de revenir sur sa décision d’allouer cette parcelle et de permettre d’ériger cette statue sur une colline qui, d’après eux, serait la demeure d’une divinité hindoue. Pourtant, selon The Christian Post , aucun temple ou monument ne lui serait consacré en ces lieux.

«Nous voulons arrêter cela car (cette statue) va contre un esprit d’harmonie communautaire et encourage les conversions religieuses qui sont frénétiquement menées par les missionnaires», a déclaré Prabhakar Bhat, un porte-parole du mouvement.

Pour le père Cyril Victor Joseph, directeur de l’archidiocèse, il n’est pas question de renoncer à ce monument qui remplace une croix érigée depuis longtemps sur une terre appartenant de longue date à l’Eglise. Dans un pays où les droits des minorités religieuses sont précaires, ce projet de statue gigantesque est un sujet de discorde qui tend encore davantage les relations déjà fragilisées.