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Suisse: Nouvelle crise au sein de l’EERV

© Une séance du synode © eerv.ch
Lors du Synode des 8 et 9 mars de l'Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), le Conseil synodal a annoncé la mise à l'écart - mais pas le licenciement - de Nicolas Besson de son poste de responsable des ressources humaines.
Evangéliques.info

Lors du Synode des 8 et 9 mars de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), le Conseil synodal a annoncé la mise à l’écart – mais pas le licenciement – de Nicolas Besson de son poste de responsable des ressources humaines.

En réaction, 142 employés de l’EERV (sur 300 environ), ont signé une pétition pour demander au Conseil synodal de revoir sa décision. Ils se disent « inquiets pour notre Eglise » et ne sauraient cautionner une « gestion que nous peinons à comprendre ».

Mais d’autres membres et employés de l’EERV ont réagi à ladite pétition. Notamment, l’association Résistance et Réconciliation (R&R), créée pour soutenir les pasteurs et diacres licenciés ces dernières années par le Conseil synodal.

Jacques Guignard, président de l’association R&R a réagi à la pétition par une lettre ouverte adressée au Conseil synodal et aux pétitionnaires. Il y indique sa surprise face à cette pétition. « Quelle peut être votre motivation? Je suppose un sentiment d’injustice à l’égard d’une personne pour laquelle vous avez de la sympathie, ce qui est très honorable. Ce qui l’est moins est le silence qui a été le vôtre lorsque plusieurs de vos collègues ont été brutalement licenciés », écrit-il.

Pour rappel, Daniel Nagy, ancien pasteur de la paroisse de Gryon, avait été licencié en 2016 alors qu’il était au bénéfice d’un congé parental à 50% octroyé par l’Office des ressources humaines (ORH), dirigé par Nicolas Besson. Il vivait avec 2900 francs pour faire vivre sa famille (il a quatre enfants) et a été prié de quitter la cure dans un délai d’un mois, alors qu’il était en arrêt accident.

De son côté Martin Hoegger avait reçu une lettre qui l’accusait d’avoir présenté un certificat médical de complaisance, alors qu’il souffrait d’une dépression. Le Conseil synodal a d’ailleurs fini par présenter ses excuses à Martin Hoegger suite à son licenciement.

Enfin, dernier exemple cité, celui de Bertrand de Felice. En dépression après son licenciement, il s’était vu couper par l’Office des ressources humaines les prestations versées par l’assurance maladie. L’ORH avait retournée les sommes à l’assurance, prétextant que l’intéressé n’était « pas malade ». L’EERV a d’ailleurs dû verser à Bertrand de Felice un dédommagement pour les indemnités non-perçues.

Face à ces incohérences, les pasteurs Jean Chollet et Daniel Fatzer, retraités toujours collaborateurs de l’Eglise St-Laurent, à Lausanne, organisent un grand débat public le 4 avril pour poser la question de « l’indignation très sélective qui conduit 142 collaborateurs à se dresser pour soutenir l’ancien responsable RH de l’EERV alors que pas un ne s’est levé pour s’indigner » des brutaux licenciements listés ci-dessus, entre autres.

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