Le président de la Convention baptiste du Sud (SBC) – la plus grande dénomination évangélique aux Etats-Unis – JD Greear propose de créer un registre des délinquants et la possibilité de radier des Eglises de la SBC en cas de manquements graves. Ces annonces font suite aux révélations de la presse la semaine dernière selon laquelle 700 personnes ont été victimes d’abus sexuels, commis par des responsables ou bénévoles de certaines Eglises de la SBC.

Lors d’une prise de parole le 18 février devant le comité exécutif de la SBC, réuni à Nashville, JD Greear a proposé une série de réformes visant à rendre les Eglises plus sûres, rapporte le Christian Post.
Parmi ses dix « appels à l’action » figurent la repentance, la formation gratuite des dirigeants de ministères sur ces questions, l’encouragement des Eglises à revoir et renforcer leurs politiques en matière d’abus et un réexamen du processus d’ordination.

Le président de la Convention baptiste du Sud a proposé de modifier statuts de l’union d’Eglise afin de permettre de « d’excommunier » (disfellowshipping) les Eglises qui gèreraient mal les cas d’abus. « Toutes les options sont sur la table pour résoudre le problème », a annoncé JD Greear qui envisage notamment la création d’un registre des chefs religieux et des bénévoles condamnés ou crédiblement accusés. Cette idée avait déjà été lancée en 2008, mais n’était pas alors conforme aux statuts de l’union d’Eglises qui assure l’autonomie des Eglises locales.

« Si nous ne le faisons pas correctement, nos Eglises ne seront pas un lieu sûr pour les perdus », a encore déclaré JD Greear. Selon l’enquête du Houston Chronicle, plus de 700 personnes, en particulier des enfants, ont été victimes de 380 dirigeants et bénévoles des Eglises de la Convention baptiste du Sud depuis 1998. 220 ont été condamnés et 100 sont toujours en prison.