Le premier ministre évangélique Scott Morrison a annoncé le 15 octobre que l’Australie était «ouverte» à l’idée de transférer son ambassade à Jérusalem. Après avoir réfuté en mai 2018 l’idée d’effectuer une relocalisation, le pays semble avoir changé d’avis. Scott Morrison a déclaré qu’aucune décision définitive n’avait été prise, en dépit des nombreux arguments «convaincants» en faveur du déménagement. L’Australie n’a pas consulté les Etats-Unis, qui ont transféré leur ambassade à Jérusalem en décembre 2017, a-t-il précisé. La Roumanie considère également un transfert de leur ambassade.

Par ailleurs, le premier ministre australien a affirmé sa volonté de trouver une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien. Il a cependant reconnu que jusqu’ici «cela ne se passe pas très bien. Peu de progrès ont été réalisés et il ne faut pas continuer à faire la même chose et s’attendre à des résultats différents.» Dans sa déclaration, il s’est également dit «ouvert» à l’idée de son prédécesseur Dave Sharma d’instaurer Jérusalem-Ouest comme capitale d’Israël et Jérusalem-Est pour la Palestine.

L’annonce a été faite quelques jours seulement avant l’élection législative partielle dans une région à forte population juive de Sydney. Selon le journal 24 heures, le candidat du parti libéral de Scott Morrison n’est pas le favori des sondages et sa défaite signifierait la perte de l’avantage qu’a le parti libéral au Parlement.

L’Australie n’est pas le premier pays a vouloir délocaliser son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. En avril 2017 déjà, la Russie avait surpris en reconnaissant Jérusalem Ouest comme capitale israélienne. Et en mai 2018, les Etats-Unis ont été le premier pays à officiellement transférer leur ambassade à Jérusalem. Le Guatemala et le Paraguay ont suivi l’exemple américain, ce dernier pays ayant cependant fait marche arrière.