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France : Le fait religieux se banalise au travail, selon une étude

Dans la très grande majorité des entreprises, l’expression de l’appartenance religieuse sur le lieu de travail ne pose pas de problème. C’est ce qu’estime la sixième édition de l’étude annuelle sur le fait religieux en entreprise, menée par l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre) et l’Institut Randstad, et publiée par La Croix le 26 septembre. En revanche, les cas conflictuels sont en hausse.
Evangéliques.info

Dans la très grande majorité des entreprises, l’expression de l’appartenance religieuse sur le lieu de travail ne pose pas de problème. C’est ce qu’estime la sixième édition de l’étude annuelle sur le fait religieux en entreprise, menée par l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre) et l’Institut Randstad, et publiée par La Croix le 26 septembre. En revanche, les cas conflictuels sont en hausse.

Une majorité des personnes interrogées (65%) observent « rarement » ou « occasionnellement » des faits religieux sur leur lieu de travail. Ce chiffre est stable depuis 2016, et cela concerne essentiellement l’islam. Selon Laurent Morestain, le président de l’Institut Randstad, « le fait religieux se banalise et s’affirme comme une réalité de l’entreprise. Dans la plupart des cas, il est parfaitement accepté et s’exprime de manière apaisée ». Il représente en effet 5% des cas de blocages, alors que le travail lui-même en provoque 35%.

Si un équilibre autour la présence de l’expression religieuse en entreprise semble avoir été trouvé, ce n’était pas encore le cas il y a quatre ou cinq ans, note Lionel Olivier, directeur de l’Ofre. Selon lui, ces changements sont liés en grande partie à la loi El Khomri de 2015, qui autorise les entreprises à rédiger un règlement intérieur encadrant les pratiques religieuses. Un tiers des entreprises en font l’usage, d’après l’étude.

Finalement, les cas conflictuels représentent 9,5 % des faits religieux en 2018, contre 7,5 % en 2017. En cause, la stigmatisation, la prière pendant le temps de travail, le prosélytisme, le refus d’exécuter une tâche et le refus de travailler avec une femme ou de lui serrer la main. Toutefois, selon Lionel Olivier, « cela concerne une minorité d’entreprises qui est totalement désarmée et ne trouve pas de réponse avec la loi ».

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