Leah Sharibu, 15 ans, une collégienne chrétienne enlevée par le groupe terroriste islamiste Boko Haram, avec une centaine de ses camarades, en février dans le nord du Nigeria a appelé les autorités à obtenir sa libération, selon plusieurs média locaux. L’adolescente est la seule otage encore détenue par les islamistes armés, parmi les plus de cent filles enlevées le 19 février 2018 dans un pensionnat de Dapchi, dans le nord-est du Nigeria.

Après un mois, toutes les élèves avaient été relâchées à l’exception de Leah Sharibu, la seule chrétienne du groupe. Dans un enregistrement envoyé à des médias locaux en début de semaine, la collégienne implore le gouvernement du gouvernement du président Muhammadu Buhari de tout faire pour la libérer. «Je supplie le gouvernement et le président d’avoir pitié de moi et de me sauver», dit-elle en haoussa, la langue la plus parlée du nord du Nigeria.

L’enregistrement – en cours authentification – constitue la première preuve de vie de la collégienne depuis son enlèvement, restée prisonnière car elle aurait refusé de renier sa foi chrétienne pour l’islam.

Cette prise d’otage rappelle celle des 276 lycéennes de Chibok, en avril 2014, qui avait déclenché l’indignation dans le monde et le mouvement «Bring back our girls» (rendez-nous nos filles), dont 112 seraient toujours entre les mains des terroristes.