A Goli, au Sud-Soudan, le bilan de l’attaque survenue à l’Emmanuel Christian College est lourd: trois gardiens, un élève de secondaire, quatre enfants de primaire ainsi qu’un père et son fils réfugiés dans le centre ont perdu la vie le 14 mai. En outre, la fille adolescente d’un membre du personnel a été violée.
Qualifiée d’effroyable par Portes Ouvertes dans son communiqué du 25 mai, cette attaque aurait été commise par des soldats des forces gouvernementales. Elles ont également vandalisé et pillé les bureaux, la bibliothèque, les salles de classe et les maisons du personnel du collège.
Alors que l’anarchie règne dans ce secteur disputé par l’armée gouvernementale et les forces d’opposition, le gouverneur de la région a ordonné une enquête sur ces violences.

L’Emmanuel Christian College a été construit en 2001 par Portes Ouvertes, en partenariat avec l’Eglise évangélique du Soudan. Connu pour l’excellence de son enseignement, il assure aussi la formation théologique et la préparation des étudiants à un service auprès des communautés chrétiennes.
Depuis 2011, l’établissement a été cédé à l’Eglise locale. «La guerre civile et l’insécurité grandissante ont interrompu à plusieurs reprises le fonctionnement de l’établissement, obligeant la direction à délocaliser certaines formations dans la ville de Yei», indique l’ONG de soutien aux chrétiens persécutés.

Après le drame, le directeur régional de Portes Ouvertes a appelé les chrétiens du monde entier à prier pour le personnel du centre et pour l’Eglise de cette région. «Nous demandons aussi à la communauté internationale de se mobiliser pour mettre fin aux hostilités au Sud-Soudan. Enfin, nous demandons au gouvernement de traduire en justice les auteurs de ces actes».