Donald Trump a tweeté son soutien à Andrew Brunson le 18 avril. En effet, le procès du missionnaire américain a commencé le 16 avril en Turquie.
Celui-ci a continué à clamer son innocence à l’ouverture du procès. « Je n’ai jamais rien fait contre la Turquie. J’aime la Turquie, cela fait 25 ans que je prie pour elle. Je veux que la vérité sorte ! » s’est-il défendu devant le tribunal d’Aliaga, une ville au nord d’Izmir. L’épouse de l’accusé ainsi que le sénateur Thomas Tillis de Caroline du Nord, l’état dont vient Andrew Brunson, étaient dans la salle pour le soutenir.
Selon l’acte d’accusation qu’a pu consulter l’agence de presse Reuters, le pasteur Brunson est accusé d’espionnage et de collusion avec les principales bêtes noires du président turc Erdogan. Il s’agit des séparatistes kurdes du PKK et du prédicateur musulman Fetullah Gulen exilé aux États-Unis, tenu responsable du coup d’État avorté de juillet 2016.
« Le pasteur Brunson, un bon gentleman et responsable chrétien aux États-Unis, est en train d’être jugé et persécuté en Turquie sans raison », s’est indigné de son côté le président américain dans un tweet. « Ils disent que c’est un espion, mais je suis davantage un espion que lui. Il sera autorisé à revenir chez lui dans sa magnifique famille, où il a sa place, espérons le! »
Andrew Brunson, pasteur depuis vingt ans de l’Eglise protestante de la Résurrection d’Izmir, est détenu depuis octobre 2016. Le président Erdogan a indiqué vouloir s’en servir comme monnaie d’échange dans son bras de fer avec les États-Unis pour obtenir l’extradition de Fetullah Gulen. Andrew Brunson risque 35 ans de prison.