Lors d’un colloque organisé la semaine dernière par la représentation diplomatique des Etats-Unis au Vatican et l’Union internationale des supérieures générales, le travail des religieuses sur les lignes de fracture du monde a été mis en valeur.

« Beaucoup de religieuses sont engagées dans des zones de conflit car leur charisme est justement d’être là où on ne peut pas aller », a affirmé la Sœur Yudith Pereira Rico, directrice de Solidarité Sud-Soudan, un réseau international de religieuses mobilisées pour aider ce pays déchiré par la guerre.

D’autres ont expliqué que les religieuses étaient en première ligne sur des thèmes comme la justice sociale ou les victimes d’abus sexuels, rapporte le journal La Croix . Et dans les sociétés patriarcales, les religieuses sont bien placées pour rejoindre les femmes et les aider à accéder à leurs droits élémentaires et à l’éducation, a affirmé une autre Soeur présente lors du colloque.

Une religieuse syrienne a précisé son action dans son propre pays déchiré par la guerre. « De notre côté, notre combat était d’apprendre aux enfants que la guerre n’est pas une situation normale. Ces enfants qui ont vu les hommes de Daech couteau à la main doivent aujourd’hui apprendre qu’un couteau a sa place à la cuisine, pas à l’école. »

La Sœur Maria Elena Berini a d’ailleurs reçu fin mars le prix Femmes de courage, pour son accueil des réfugiés chassés par la guerre civile en Centrafrique. Ce prix est remis chaque année par le Département d’Etat américain; il sélectionne dix femmes du monde entier pour leur action, leur courage et leur engagement.