Aux Etats-Unis, la tétraplégique Joni Earckson Tada, fondatrice d’un ministère mondial auprès des handicapés, s’oppose à l’extension du suicide assisté dans l’Oregon. Dans un communiqué daté du 15 janvier publié sur le site de son ministère, Joni and Friends, Joni Eareckson Tada a mis en garde contre une nouvelle interprétation permissive de la loi.
«Depuis les années 1990 lorsque l’Oregon a adopté sa loi sur la ‘Mort dans la dignité’, j’ai œuvré pour rendre sa pente moins glissante », commence son texte. A l’époque, les partisans de la loi avaient expliqué qu’elle devait s’appliquer si les personnes demandeuses avaient moins de six mois à vivre.
Or, s’alarme Joni Eareckson TAda, l’Autorité de santé de l’Oregon, (qui étudie et documente cette loi), vient de déclarer que « la loi doit être comprise et interprétée de manière permissive». D’après l’Autorité de santé, le texte «ne contraint pas les patients à avoir épuisé toutes les options de traitement, ni à continuer leur traitement actuel» .
Pour Joni Eareckson Tada, «c’est une mauvaise nouvelle pour les personnes souffrant de maladies chroniques telles que la sclérose en plaques, la SLA ou même le diabète. De nombreuses personnes souffrant d’affections chroniques comptent sur les médicaments ou d’autres aides pour leur permettre de vivre pendant des décennies. Mais que se passera-t-il si les personnes en situation de handicap se mettent à désespérer de leur état? Qu’en sera-t-il si leur assurance prend fin?»
Pour la militante en faveur des handicapés, la pente glissante de l’extension de l’euthanasie, observée notamment en Belgique, est un vrai danger.
Elle souhaite encourager les chrétiens à porter un autre regard sur le handicap: «Il ne vaut pas mieux que les gens soient morts plutôt qu’handicapés, et la vie vaut la peine d’être vécue jusqu’à ce que Dieu décide que c’est le moment.»
Joni Eareckson Tada est devenue tétraplégique en 1967, suite à un accident de plongée. La jeune femme a vécu un cheminement spirituel du désespoir à l’engagement, qui l’a conduit à fonder Joni and Friends, un ministère en faveur des handicapés. Elle est connue grâce à son autobiographie, Joni, et un film tiré de ce livre.