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Pakistan: L’accord pour mettre fin aux manifestations anti-blasphème inquiète les chrétiens

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Au Pakistan, manifestants et gouvernement ont signé un accord mettant fin aux manifestations anti-blasphème qui ont secoué le pays depuis des semaines, le 27 novembre dernier. Notamment, le ministre de la justice a dû démissionner. Cependant, ce document renforce la loi anti-blasphème, régulièrement utilisée pour opprimer les chrétiens et les…
Evangéliques.info

Au Pakistan, manifestants et gouvernement ont signé un accord mettant fin aux manifestations anti-blasphème qui ont secoué le pays depuis des semaines, le 27 novembre dernier. Notamment, le ministre de la justice a dû démissionner. Cependant, ce document renforce la loi anti-blasphème, régulièrement utilisée pour opprimer les chrétiens et les autres minorités du pays, dont sa victime la plus célèbre, Asia Bibi.
«Les craintes quant au sort des minorités demeurent élevées», s’inquiète Wilson Chowdry, de la British Pakistani Christian Association. «Le fait que de légères modifications sur un formulaire de candidature de députés puisse causer tant de remous dans le pays, aboutissant à la démission du ministre de la justice afin de restaurer la paix dans tout le pays, illustre à quel point la radicalisation des musulmans est répandue au Pakistan.»
Les manifestants, poussés par Khadim Hussain Rizvi, le leader d’un parti extrémiste religieux, s’insurgeaient contre une modification du serment reconnaissant Mohammed comme le dernier prophète, permettant, selon eux, les Ahmadis, qu’ils considèrent comme des musulmans hérétiques, d’accepter la formulation.
«L’accord entre le gouvernement du Pakistan et les protestataires représente une énorme régression pour le pays», poursuit Wilson Chowdry dans une déclaration sur le blog de son association, britishpakistanichristians.org. « Il cimente l’influence des islamistes et augure mal d’un procès équitable pour Asia Bibi, étant donné l’engagement clair d’enlever toute clémence dans les cas de blasphème enregistrés.» En effet, le document interdit «les difficultés pour enregistrer les accusations de blasphème» et «la clémence pour les personnes reconnues coupables».
Cette accord illustre l’impasse dans laquelle se trouvent les autorités pakistanaises. Toute tentative d’abroger ou même d’adoucir la loi anti-blasphème qui terrorise les chrétiens entraîne des émeutes et des morts, y compris dans les rangs du gouvernement.

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