C’est notre confrère Aleteia qui a mené l’enquête. Aucun des sept candidats qualifié à la primaire de la gauche n’est un croyant pratiquant. Dans La révolution n’est pas terminée (éd. Seuil), Vincent Peillon avait écrit en 2008 qu’«on a laissé le moral et le spirituel à l’Eglise catholique, il faut remplacer ça». De son côté, Arnaud Montebourg avait déclaré à La Vie: «Moi, je ne suis pas catholique, je n’ai pas de Dieu. J’ai cherché pendant presque 50 ans l’existence de Dieu. Je ne l’ai pas trouvé», rappelle Aleteia.
Le Premier ministre sortant, Manuel Valls, s’était déclaré «agnostique mais intéressé», après une jeunesse marquée par la fréquentation assidue de la messe dominicale en famille. Il avait déclaré à l’émission Conversation secrète que «le rite avait fini par l’ennuyer», pour expliquer qu’il avait abandonné cette pratique.
Restent encore l’écologiste François de Rugy qui revendique son athéisme et son engagement pour le mariage homosexuel, toujours selon Aleteia, la radicale de gauche Sylvia Pinel, dont le média se demande si elle n’est pas comme Manuel Valls franc-maçonne. Et Jean-Luc Bennahmias, fils d’un juif converti devenu pasteur réformé. Il a fréquenté les Eclaireurs de France, mais se considère comme un protestant libertaire.
Pas non plus pratiquant, Benoît Hamon, est en revanche un catholique baptisé. Il reconnaît la place des racines chrétiennes dans sa propre vie et dans la culture. Sur France 2, il a salué le message du pape François, «qui s’est tourné vers les catholiques, les non-catholiques, les citoyens européens». Mais lui aussi a affirmé que ces racines ne «remplissent pas pour autant et ne disent pas tout de lui».