Le pape s’est rendu en Suède, lundi 31 octobre, afin de lancer les commémorations pour les 500 ans de la Réforme, aux côtés des Eglises luthériennes. Un voyage qui aurait été encore «impossible, il y a quelques années», selon le pasteur Martin Junge, secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale. Cette participation vient en effet consolider cinquante ans d’efforts en vue d’une délicate réconciliation.

Cette commémoration est très diversement appréciée. Si la présence du pape au coup d’envoi d’une année complète d’événements autour de Luther suscite l’enthousiasme de tous ceux qui prônent l’unité des chrétiens dans un monde de plus en plus sécularisé, elle fait grincer les dents des plus conservateurs, tant catholiques que protestants.
Dans un entretien publié vendredi 28 octobre dans deux revues jésuites, en Suède et au Vatican, le pape a alors insisté sur «l’œcuménisme du sang»: «Quand les chrétiens sont persécutés et assassinés, ils le sont parce qu’ils sont chrétiens et non parce qu’ils sont luthériens, calvinistes, anglicans, catholiques ou orthodoxes».