Le 28 septembre, les responsables du massacre de Malatya ont été condamnés par la Cour pénale de cette ville de Turquie à la prison à perpétuité. Les cinq jeunes hommes avaient égorgés deux chrétiens turcs et un missionnaire allemand, Tilman Geske (photo), dans leur imprimerie de Zirve en avril 2007.
Reconnus coupables d’assassinat avec préméditation, les cinq hommes devraient être emprisonnés à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
Toutefois, selon Barbara G. Baker de Watch World Monitor, les médias ont omis de dire que les accusés restent pour l’heure libres, seulement soumis à une surveillance de routine, puisque l’affaire doit encore passer en appel devant deux juridictions supérieures. Cette situation choque la petite communauté protestante, qui attend que justice soit faite aux trois chrétiens assassinés.
Au cours des sept années qu’a duré le procès, les accusés et leurs avocats ont clamé que l’attaque envers les trois chrétiens avait pour objectif d’arrêter «les activités néfastes des missionnaires, qui visaient à détruire la nation turque et l’honneur de l’islam». Ce qui a provoqué un scandale et l’ouverture, par le ministère de l’Intérieur, d’une enquête sur la complicité présumée d’agents publics et de procureurs de l’Etat.

En 2014, suite à une réforme de la loi, un nouveau code est entré en vigueur: un suspect ne peut être détenu plus de cinq ans sans qu’un verdict final ne soit donné. Trois des assassins présumés ont alors été relâchés et surveillés par un dispositif électronique, alors que deux autres vivant en dehors de Malatya devaient simplement se présenter à la police chaque semaine.