L’Eglise évangélique du Gabon (EEG) a pris position concernant la crise post-électorale que connaît le pays. Le 18 septembre, le président de l’EEG, Jacques Ndong Ekouaghé, a convoqué un conseil national extraordinaire de l’Eglise à Libreville. Suite à cette réunion, l’EEG a publié un communiqué appelant la communauté nationale à «s’astreindre à la morale et à la crainte de l’Éternel par l’observation des valeurs de vérité et de justice d’une part, et au strict respect des mécanismes de transmission des pouvoirs d’autre part».
Le document s’adresse plus précisément aux acteurs politiques et organismes chargés de gérer le processus électoral. Les évangéliques appellent également à préserver la paix et à éviter d’attiser le conflit, rapporte le quotidien gabonais l’Union. En appui de sa position, l’EEG cite le texte biblique de Galates 5, 5: «Si vous vous mordez et vous vous dévorez les uns et les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres.»
Jacques Ndong Ekouaghé a confié à RFI que son Eglise maintient des contacts discrets avec les deux camps: «Evidemment l’objectif des confessions religieuses, c’est d’amener les deux parties à se mettre ensemble pour parler.» Selon lui, il n’y a pas d’autre solution que le dialogue: «nous n’avons pas de pays de rechange». L’Eglise catholique prône également la transparence.
Suite à la réélection d’Ali Bongo comme président le 27 août dernier, des émeutes ont endeuillé le Gabon. Les partisans du candidat perdant, Jean Ping, dénoncent des fraudes lors d’un vote très serré. Jean Ping a saisi la cour constitutionnelle, dont les membres ont été nommés par son adversaire, pour obtenir un recomptage des voix.