Le 16 septembre en Centrafrique, vingt-six civils ont été massacrés dans un village chrétien. Des rebelles du groupe majoritairement musulman Séléka sont allés de maison en maison pour tuer des chrétiens. La tuerie s’est déroulée dans le village majoritairement chrétien de Ndomete, à 350 km au Nord-est de la capitale, Bangui, d’après Morningstarnews, qui cite une source en République démocratique du Congo. Ce serait le pire acte de violence en Centrafrique depuis des mois.
«Les assaillants lourdement armés ont incendié des dizaines de maisons d’habitation qu’ils ont pillées dans ces villages, emportant de surcroît des biens et animaux domestiques. Certains habitants qui le peuvent, ont pris la route de Bangui, ou se sont réfugiés à Sibut», selon France24.com, qui rapporte des propos tenus à l’AFP sous couvert d’anonymat par un responsable de la gendarmerie.
Des affrontements violents ont également eu lieu entre milices musulmanes et chrétiennes à proximité, Kaga-Bandoro. Les forces de maintien de la paix de l’ONU auraient réussi à les faire cesser. Néanmoins, un responsable chrétien local juge que la population est insuffisamment protégée: «Si l’Etat ne renforce pas les mesures de sécurité, nous nous défendrons nous mêmes. Nous ne nous tairons pas tandis que nos frères meurent.»
Une guerre civile a conduit la République Centrafricaine au bord du génocide, entre 2012 et 2014. A l’époque, les Séléka avaient ravagé le pays avant de s’affronter aux milices d’auto-défense majoritairement chrétiennes anti-balaka. Les Séléka avaient été officiellement dissous en 2013.