Nombre de réfugiés musulmans sur sol helvétique se convertissent au christianisme. Une tendance confirmée au journal alémanique «20 Minuten» par le Bureau des affaires d’intégration et de religion.
Sa coordinatrice Kathrin Anliker exprime en effet que plusieurs d’entre eux se sont mis à rejeter l’islam radical en raison de ce qu’ils avaient subi dans leur pays natal. «En outre», ajoute-t-elle, «une partie de ces réfugiés demandant à être baptisés avaient déjà une foi chrétienne dans leur pays. Ils avaient dû s’en cacher par peur d’être persécutés.»
Un grand nombre des réfugiés convertis au christianisme en Suisse choisissent de rejoindre des églises évangéliques. «La forte spiritualité et l’atmosphère familiale que l’on trouve au sein des églises évangéliques indépendantes sont probablement ce qui répond le mieux aux attentes des nouveaux convertis», analyse Philippe Dätwyler, pasteur d’une église réformée protestante. L’Eglise évangélique libre (FEG) de Zurich proposent même à présent deux célébrations pour les chrétiens iraniens et afghans, données par un pasteur perse. Selon la FEG, interrogée par le journal gratuit, environ 60 personnes prennent part à chacun de ces services.
Au doute émis par certains quant à la sincérité de ces baptêmes en vue d’obtenir l’asile, Léa Wertheimer, porte-parole du Secrétariat d’Etat aux migrations répond sans détours: «En Suisse, la conversion au christianisme n’a aucun effet sur la décision finale de l’Etat, selon la réglementation suisse sur l’asile.»
A noter encore, selon le BIR, qu’il n’est pas facile pour un réfugié musulman de se convertir au christianisme: plusieurs ont subi des agressions et même des menaces de mort d’autres demandeurs d’asile qui ne respectent pas leur choix de changer de religion. Retourner chez eux, après avoir quitté l’islam, s’avère également très dangereux.