Les Français ont rendu trois hommages à l’ancien Premier ministre Michel Rocard, le 7 juillet dernier. Au-delà des hommages politiques, aux Invalides puis au siège du Parti Socialiste, la journée a débuté par un culte protestant au Temple de l’Etoile à Paris.
Aux quelque 800 proches et représentants du monde politique français, le pasteur et président de l’Eglise Protestante Unie de France (EPUdF) Laurent Schlumberger a rappelé que le ministre socialiste avait été profondément marqué par le récit biblique de la rencontre du Christ avec le jeune homme riche. Protestant, Michel Rocard, a fréquenté les Eclaireurs protestants. Il y a eu l’habitude d’ouvrir la Bible d’abord comme participant puis comme chef scout.
Dans sa prédication, Laurent Schlumberger a rappelé plusieurs points communs entre le texte biblique et la vie du Ministre socialiste: «La valeur de notre vie dépend de ce que nous parvenons à accomplir. Son sens se déploie avec les réussites qui sont les nôtres. Sa valeur est liée aux objectifs que nous atteignons…». Pourtant, cette perception du sens de la vie «nous voue à la tristesse et, au jour de l’échec à l’amertume».
Le pasteur Schlauberger a indiqué que ce qui nous «autorise à être pleinement au monde, c’est l’appel qui nous est adressé et que nous recevons. «C’est un nom: un nom qui nous est donné et que nous recevons. C’est une confiance: une confiance qui nous est faite et que que nous recevons». Il a ensuite insisté sur le fait que «l’amour que Dieu nous porte nous libère de tout autre besoin de légitimation ultime de votre vie. La reconnaissance que Dieu adresse est première, sans condition, que l’on s’en trouve digne ou pas».