Au Pakistan, l’auteur de l’attentat suicide du 27 mars, qui a fait 74 morts et 370 blessés à Lahore, a été identifié. Il fait partie du groupe Jamat-ul-Ahrar, dissident des talibans pakistanais, proche de l’Etat islamique.
L’année passée, le même groupe terroriste avait déjà attaqué deux Eglises dans la même ville. En septembre 2013, un Taliban avait tué 80 chrétiens et blessés 120 autres en se faisant sauté devant l’Eglise All Saints de Pashawar.
Directeur du magazine Minority Concern of Pakistan et secrétaire général de la commission Justice et Paix, Alexander Mughal déplore que l’Etat ait échoué à punir ceux qui tuent des chrétiens innocents devant leurs Eglises : «Les minorités religieuses du Pakistan, spécialement chrétiennes, sont parmi les groupes subissant la persécution. Ils sont discriminés et sont habituellement les cibles «douces» des intransigeants et des militaires».
Pour Alexander Mughal, ces attaques répétées donne au gouvernement pakistanais le message que malgré une année de longue opération militaire dans le nord du pays, ces groupes terroristes sont toujours capables de frapper où bon leur semble.
Vulnérable, la communauté chrétienne demande donc au gouvernement de Nawaz Sharif des mesures plus fortes pour sa protection. Le Pape François a lancé le même appel après l’attentat du 27 mars.
Plus d’une trentaine de chrétiens ont péri ce jour-là dans un parc public, dont une majorité de jeunes enfants. D’autres seront handicapés à vie.