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Euthanasie: Cesser de nourrir Vincent Lambert n’est pas contraire aux Droits de l’Homme

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Publicité La Cour Européenne des Droits de l’homme a tranché: la France a le droit de laisser Vincent Lambert mourir. Nourri et hydraté artificiellement depuis un accident en 2008, Vincent Lambert respire par lui-même, bien que dans un état végétatif consécutif aux lésions cérébrales irréversibles. La décision de…
René Progin

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La Cour Européenne des Droits de l’homme a tranché: la France a le droit de laisser Vincent Lambert mourir. Nourri et hydraté artificiellement depuis un accident en 2008, Vincent Lambert respire par lui-même, bien que dans un état végétatif consécutif aux lésions cérébrales irréversibles.
La décision de justice était très attendue, car elle fait jurisprudence pour les nombreux autres cas similaires en Europe.

Pour le bien du souffrant?
«Dans certains cas en fin de vie, cet arrêt peut se justifier pour le bien du souffrant», commente le théologien français Luc Olekhnovitch. «Mais Vincent Lambert n’est pas en fin de vie et, apparemment, ne souffre pas. Pourtant, l’équipe médicale a estimé que, vu son état végétatif, le maintenir en vie relevait de l’obstination déraisonnable.»
La Cour européenne a confirmé l’avis du Conseil d’état français qui avait estimé que l’alimentation artificielle était bien un traitement, ce que conteste Luc Olekhnovitch. «Ce raisonnement supprime le choix moral; la loi Leonetti permet l’arrêt de traitements, on aurait donc le droit de l’arrêter. La question peut se poser, mais elle doit toujours rester un choix moral.»
Les Eglises auraient-elles dû s’exprimer sur la question? «Les Eglises n’ont pas à s’immiscer dans un drame familial», répond le théologien. «Mais elles doivent faire entendre leur voix pour appeler à la protection des plus vulnérables, en rappelant qu’une personne est toujours digne devant Dieu même si elle est incapable de s’exprimer.»

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