Jusqu’à présent, les Indonésiens devaient inscrire sur leur carte d’identité l’une des six religions officielles de leur pays. Le ministre de l’Intérieur entend lever cette interdiction, relève La Croix du 30 mai. Le ministre estime en effet que l’Indonésie n’est «ni un pays laïque, ni un pays fondé sur la religion». Mais, particularité indonésienne, la loi doit encore être ratifiée.
La Croix ajoute que cette inscription religieuse sur les documents d’identité oblige «les millions d’Indonésiens non reconnus officiellement à se déclarer musulmans, religion dominante, afin d’avoir accès à des emplois dans la fonction publique et à d’autres services dont ils sont souvent écartés (soins, éducation, etc.)». Les chrétiens aussi peuvent être tentés par l’étiquette «musulman» dans les régions où l’islam est majoritaire. Le débat a passionné pendant des années ce pays de 237 millions d’habitants, à majorité musulmane (86%).